she's full of cuteness but she's almost 18. damn her
Il est une heure trente neuf. Commencer un texte par une indication temporelle est une formidable justification. Et à cette heure ci, la banalité ne tue pas.
Le temps est revenu à la normale, la parenthèse estivale est terminée. Le gris londonien. Un cliché qui n'en est pas un. Il s'est remis à pleuvoir, je ne pourrais bientôt plus courir dans Saint James Park entre les touristes venus photographier la relève de la garde.
Je suis maintenant en plein centre de Londres, à Westminster. Un endroit étonnant et caractéristique de Londres. Ma mère avait pourtant détesté ce mélange de buildings en acier et de bâtisses victoriennes. J'aime descendre de cet appartement cossu situé dans une rue parallèle à Victoria Station, où commutent les hommes et femmes de la City, et me retrouver parmi ce bouillonnement, la vie citadine, les journaux gratuits, les magasins high street. Et surtout, comme il me le fait souvent remarquer, je suis à moins d'une demi-heure du tout londres. Nous marchons par conséquent beaucoup. Je connaitrais bientôt Southbank, Trafalgar Square, Warterloo, par coeur. La Tamise est magnifique la nuit. Derrière le très moderne Millenium Bridge se dressent Big Ben, Westminster Abbey, et des banques de verre. Des éclats de lumières sur l'eau que je regarde avec un immense sentiment de satisfaction, et de reconnaissance. Ces instants où le monde paraît un peu trop beau et vaste pour soi. Et je me sens petite dans ses bras. Nous marchons à travers tout Londres, des heures, nous arrêtant pour contempler quelque installation d'artiste contemporain, c'était la semaine du design. Il me parle de l'histoire de ces quartiers, reconvertis, aujourd'hui devenu le rayonnement artistique d'une ville, bien qu'on puisse faire sonner cela avec touristique.
Ainsi, les changements de cette rentrée sont cette nouvelle chambre, et cette personne qui vous prend la main par convention. Je ne peux m'empêcher d'avoir un regard acéré sur notre relation. Je ne suis pas "a girlfriend material", comme le disais si justement Y. Je crains qu'on ne m'étouffe, et qu'on me prenne quelques mois de l'adolescence qui prend bientôt fin. Ainsi, je me suis donné l'interdiction de tomber amoureuse, et la liberté de briser les coeurs si nécessaires. Et je m'attache à lui, ses messages me font sourire, i feel like home when i'm with him, j'y pense trop souvent, meme si c'est pour lui trouver des défauts. Mon égoisme devrait bientot s'effacer.
Mon insomnie est exceptionnelle.
Mon acidité usuelle manque, je tacherai de la faire revenir au plus tôt, le ton cheesy me convient mal, je trouve. Une note qui se finit en queue de poisson..Je n'écris plus.