Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
AFTER THE COLD RAIN
AFTER THE COLD RAIN
Publicité
25 octobre 2006

we live on an island. a sunny island

Je suis revenue.

La ville m’a semblée si petite. Ma ville devrais-je dire. Mais on choisit sa ville, et je ne veux pas de celle-là. Je l’ai trouvée minuscule, malpropre et hideuse. Le gris d’ici n’est pas le même que celui de Londres. Le gris souris est ici un gris poussière.

En traversant cette ville en voiture, je me suis rappelée les larmes qui m’étaient montées aux yeux lors de mon premier jour à Londres. Quand on m’avait conduite à travers La city, king’s road, Trafalgar square, saint Paul, burkingham, et je m’étais sentie oppressée ce grandiose, par cette richesse, mais il y avait une joie sincère, je réalisais combien j’étais chanceuse.

Mais là, seulement un dégoût. Rien n’avait changé en mon absence, mais je voyais cette ville sous un autre jour. Et je me sentis horriblement prétentieuse. Il me fallait désormais plus.

Arrivée à la maison, je n’eus pas la moindre excitation, malgré la lumière qui se fixait au crépit clair et rendait l’atmosphère estivale. Je ne montai pas dans ma chambre et restait auprès de ma mère. Tout lui raconter. Tout lui montrer. Les ben’s cookies, les robes, le thé. L’écouter parler de mon frère, de ma sœur, et de mon père et leur énième dispute.

J’eus le temps de prendre une douche et de laver mes cheveux rendus non présentables par la pluie, anglaise bien sûr. Ensuite, j’attrapai un bus pour le lycée. J’arrivai à l’heure de la récréation. Les retrouvailles furent une partie de plaisir. Revoir mes amis me fit plus d’effet que je ne l’aurai cru, et je fus heureuse d’être dans leurs bras, de leur sourire. Je me sentis émue, alors que j’envisageais nos retrouvailles avec l’excitation pour seule sensation.

Je fus alors propulsée au devant, racontant mes aventures londoniennes et cherchant à donner des détails amusants.

Puis, je m’éclipsai avec deux amies pour prendre un café dans un salon de thé désert, comme cette ville. Je ne me rappelle plus exactement de la provenance de mon expresso, une île du pacifique comme la Papouasie, peut-être. Je me sentais légère, il n’y avait aucune pression sur moi et l’on me mettait sur un piédestal. J’étais troublée, je craignais d’avoir un comportement maniéré, j’avais l’impression d’être assise avec une assurance et une certitude nouvelle. La conversation fût légère et plaisante. Je leur évoquai ce garçon malheureusement parfait, les élèves du lycée, et je retrouvai cette absurdité provoquée qui ponctuait nos discussions.

Rien n’avait changé, mais j’avais envie d’affirmer le contraire. Je me demandai si c’était moi qui avais changé, gonflée d’orgueil.

Je passai une autre journée au lycée, rencontrant d’anciens profs, d’autres élèves, et mon frère, bu d’autres cafés –comment boire du thé ici ?- , et je fus au conservatoire, j’évitai de rencontrer les élèves et mes anciens professeurs -j’avais honte de ne plus jouer de musique- , mais je vis une jolie rousse, rayonnante, et mes autres fucking good friends.

J’aurais serré dans mes bras des dizaines de personnes, souris, fait des promesses.

Et réalisé combien tout était simple.

Publicité
Publicité
Commentaires
H
La vie est ainsi faite<br /> qu'on aime parfois plus<br /> les inconnus devenus <br /> le temps d'une fete<br /> des amis inconstants<br /> des amis hors du temps<br /> .<br /> Amitié<br /> Hypérion
E
Es ce triste ?
E
Es ce triste ?
Publicité